La Halle de Caen est un projet exemplaire qui mettra en OEuvre les meilleures technologies et aménagements environnementaux tant lors de sa construction que lors de son exploitation.
En pratique le bâtiment bénéficiera de la géothermie et de panneaux photovoltaïques en toiture, surperformera les normes environnementales applicables et la Halle sera labellisée HQE (Haute Qualité Environnementale et Bâtiment Biosourcé). l’objectif est de se doter d’un bâtiment à énergie positive, c’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme.
La géothermie
Le système de chauffage a été étudié pour limiter les consommations et les rejets. Il a été choisi d’utiliser 6 pompes à chaleur géothermique fonctionnant sur eau de nappe ce qui permet d’atteindre une quasi neutralité en terme de consommation puisque n’émettant pas de gaz à effet de serre (énergie décarbonée grâce à l’exploitation de la chaleur du sol). Ce système par géothermie qui puise l’énergie dans le sol permettra ainsi de produire de la chaleur ou souffler de l’air frais selon les besoins.
Le sol présente l’avantage de constituer une source de température stable permettant d’atteindre des rendements élevés et donc des performances énergétiques intéressantes. Il s’agit ici d’une solution alimentée par une énergie renouvelable.
Avec une consommation globale de chauffage et de climatisation annuelle estimée à 105 000 kWh, l’impact environnemental lié à ces 2 postes sera réduit de plus de 10 tonnes de CO2 par an.
Les panneaux photovoltaïques en toiture
Un système de panneaux photovoltaïques qui permettra une production énergétique est prévu dans le cadre du projet.
L’installation de panneaux photovoltaïques couvrira une surface totale de 478 m2 (247 panneaux de 1.936 m2) et la centrale représentera une puissance de 101,27 KWc, pour une production annuelle de 97 000 kWh. La production d’énergie sera autoconsommée par la Halle Gourmande et la production non consommée sera versée au réseau et revendu en surplus sous un contrat de revente avec EDF OA.
Le bilan environnemental global des consommations en électricité du bâtiment sera réduit de 8 tonnes de CO2 par an.
La toiture végétalisée
Le projet prévoit la mise en place d’une toiture végétalisée sur l’intégralité de la surface de toiture
(hors emprise panneaux solaire photovoltaïque) : La végétalisation de la toiture permettra de créer un écosystème sur un complexe de culture élaboré, permettant la réalisation d’un couvert végétal permanent (couvre-sol rustiques, mousses et sédums…).
C’est une solution qui permet d’améliorer sensiblement le confort thermique, acoustique et
hygrométrique des bâtiments grâce à l’inertie thermique permettant de réaliser d’importantes
économies d’énergie. Une membrane de toiture exposée au soleil peut atteindre une température de surface de
65 °C alors que la même membrane recouverte de végétaux conserve une température comprise entre 15 et 20°C. La température de la toiture influence la température intérieure d’un bâtiment et donc les besoins de climatisation. Une toiture couverte de végétaux et de son substrat de culture (terre légère) réduit aussi sensiblement les pertes de chaleur en hiver, mais cet impact est moindre que celui de la climatisation.
Également, les terrasses du premier étage bénéficieront de plantations.
Au total, ce seront 2 274,6 m2 de la toiture qui sera végétalisée et les terrasses plantées de 20, 40 ou 60 cm d’épaisseur de terres occuperont une surface de 31,7 m2, 9 m2 et 124,8 m2.
Les labels HQE et Biosourcé
HQE
Le niveau de qualité énergétique du projet de construction s’inscrit dans l’objectif d’un impact minimum sur le climat.
Le projet de construction fera l’objet d’une démarche pour une labellisation HQE (Haute Qualité Environnementale) pour la Halle gourmande.
Le label Haute Qualité Environnementale (HQE) a été créé en 2004 pour reconnaître les qualités et performances des bâtiments en accord avec un référentiel exigeant.
Aujourd’hui, 90 % des bâtiments de bureaux disposant d’un label environnemental bénéficient du label HQE.
Le label Haute Qualité Environnementale n’est pas la résultante du respect de normes réglementaires, il s’inscrit davantage dans une démarche qualité relative au développement durable et à l’architecture écologique. L’objectif est donc d’être une référence en matière de construction et de rénovation durables.
L’écoconstruction doit ainsi offrir la meilleure qualité de vie possible à ses habitants notamment en ce qui concerne la qualité de l’air mais doit aussi garantir un excellent niveau en termes de performances énergétiques (consommation énergétique au mètre carré : 50kWh par an maxi- mum). Le choix des matériaux et des équipements sera très important afin de recourir aux énergies renouvelables, de veiller à une bonne isolation thermique et de limiter la pollution. C’est pourquoi, l’utilisation de matériaux locaux et sains doit être systématique.
De même, pour répondre aux exigences du label HQE, le projet doit prendre en considération l’exploitation des ressources biologiques et l’orientation des bâtiment. Ces principes valent pour tout le cycle de vie du bâtiment, de la conception à l’utilisation à long terme.
Bâtiment biosourcé
Le label Bâtiment biosourcé atteste que tout ou partie d’un bâtiment tertiaire neuf comprend une part importante de matériaux obtenus à partir de biomasse végétale ou animale : bois, chanvre, paille, laine de mouton, plumes…
Le label Bâtiment biosourcé est un label réglementaire français dont les exigences sont définies par le Ministère chargé de l’Environnement. Il attribue aux bâtiments un niveau (1, 2 ou 3) en fonction de la masse totale de matériaux biosourcés par m2 de surface de plancher.
Dès la phase de conception, les calculs d’intégration de matériaux biosourcés ont été réalisés pour pour la halle gourmande. Ainsi c’est 34 435 kg de matériaux biosourcés qui seront mis en œuvre dans l’ouvrage.